FLUCTUAT NEC MERGITUR QUAND LE GROUPE TANGUE

« FLUCTUAT NEC MERGITUR » : « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas » 

Le Groupe La Mondiale a été battu par les tempêtes en 2021, mais sa flottaison est loin d’être assurée pour 2022.

Pour mémoire, le cyclone provoqué par le COVID-19 n’est toujours pas terminé à l’heure actuelle et aucun épidémiologiste ne se tente à prédire la fin de cette catastrophe. Dans notre article « Nouvel accord télétravail : Et la montagne accoucha d’une souris » de la Gazette du mois de décembre, nous vous faisions part que la crise sanitaire avait été un révélateur et un amplificateur des profonds changements de nos modes de vie. Or nous avons longtemps cru que le Groupe avait joué le rôle de facilitateur en maintenant le salaire pour les salariés confinés, en travail à distance ou non, et en assouplissant les horaires de travail.

A la surprise générale, et grâce à l’implication des salariés, nous avions tenu les objectifs fixés. Force est de constater que la désillusion est de même intensité que le cyclone qui ravagea la Nouvelle-Orléans : CATACLYSMIQUE. Des remerciements au rabais, 250€ par salarié, des NAO inexistantes, des accords imparfaits. A croire que l’idée du « monde de demain » portée par la Direction est à l’image du « monde d’avant » avec seulement les inconvénients pour les salariés. Nous sommes à mille lieux de l’équilibre tant espéré entre vie privée et professionnelle afin de créer un cadre de travail plus épanouissant, moins stressant et surtout plus valorisant.

Que penser de l’ouragan provoqué par la Politique Sociale ? L’article de la Gazette du mois de novembre intitulé « Avis CSE sur la Politique Sociale & les Orientations Stratégiques » vous relaie nos inquiétudes quant à sa trajectoire et ne bénéficie d’aucune accalmie visible sur le court terme. Le  «coup de tabac » subit lors des annonces de réduction de frais et des conséquences sur la réduction des effectifs à venir (167 personnes de l’épargne retraite) n’augure rien de bon… et la suite de l’article le souligne parfaitement lorsque nous évoquons nos interrogations sur le pilotage du Plan d’entreprise « Impulsion 20-22 », dont les ambitions, prises une par une et observées à la fin de cet exercice, laissent encore percevoir de grandes difficultés de mise en œuvre ou des retards préoccupants.

Notre baromètre est formel… Les pressions budgétaires qui seront consenties sur 2022 seront colossales et auront des impacts profonds tant sur les Orientations Stratégiques du Groupe que sur sa Politique Sociale. Nous comprenons l’urgence à appliquer ce genre de contraintes, mais les possibilités d’AG2R (40 millions €) comme de La Mondiale (20 millions €) à les absorber sont loin d’être garanties. Pire, la Prévoyance d’AG2R est en train de couler normalement (!) et le déferlement sur la Transformation de la distribution est symptomatique du peu de réussites observées et des pratiques commerciales sans synergie entre AG2R et La Mondiale. Il faut se l’avouer, on nous a vendu du rêve, les objectifs fixés révolutionneraient complètement notre modèle mais il semble que le socle XRM soit inachevé, et peu enclin à rendre le service essentiel aux « commerciaux terrains ».

Vous l’aurez compris, notre navire a beau être solide, il n’en reste pas moins une coquille fragile face aux éléments et défis climatiques et que la moindre précipitation supplémentaire pourrait provoquer son naufrage.